Le
dimanche 13 avril, 9 adultes de l'Amap des Paniers de la Moine avec
leurs 8 enfants se sont retrouvés à 10h30 pour la visite de la
ferme de la Papaudiere qui nous fournit des produits laitiers depuis
le démarrage de l'Amap. Les Amaps de Clisson et du Longeron était
également présentes, soit une quarantaine de personnes.
Nous
avons été accueillis par Pascal et Véronique, et leurs tout
fraîchement associés Karine et Laurent. Pascal très pédagogue,
nous a tracé un historique rapide de la ferme. Celle-ci s'étend sur
65 hectares, et produisait au départ uniquement du lait. Afin
d'aider à communiquer sur la qualité de leur travail, ils ont
demandé et obtenu la certification Agriculture Biologique en 2009.
Avec le développement des Amaps, Véronique a développé la
transformation du lait en produits laitiers de type yaourts, fromages
blancs et fromages. Aujourd'hui ils fournissent une coopérative en
lait bio, 5 Amaps, 3 magasins de producteurs et 8 cantines. Face au
surcroît de travail, ils ont cherché des associés. Karine et
Laurent se sont ensuite présentés : ils tiennent une pension
pour chevaux à 2km de la ferme et élèvent également un petit
troupeau de 6 vaches de races Highlands. Karine a été salariée de
la ferme de la Papaudiere depuis septembre 2013 jusqu'à la création
de l'association au 1er avril 2014. L'association leur permet de
travailler sur de nouveaux produits : yaourt caramel, yaourt
citron, et d’autres encore en élaboration.
Les
visiteurs ont été scindés en deux groupes pour faciliter la
visite ; les amapiens de Cholet ont été guidés par Pascal et
Karine. Nous avons commencé par la visite des deux étables ou les
vaches viennent s'abriter l'hiver. Pascal nous a expliqué le
principe de la litière sur paille accumulée : la litière est
changée une fois par mois mais chaque jour une couche de paille est
ajoutée pour l'assainir. Les vaches en marchant dessus se chargent
de fragmenter la paille et de la mélanger avec leurs déjections ce
qui facilitera le compostage de l'ensemble ultérieurement. Ce
compost est ensuite utilisé pour enrichir les pâtures et les champs
de cultures.
A
l’arrière des étables se trouvent des boxes avec les veaux qui
sont séparés selon leurs ages. C'est l’occasion pour nous de
découvrir les différentes races de vaches de la ferme.
Initialement
la Prim'Holstein était reine, car c'est la variété de vache qui
produit la plus grande quantité de lait. Mais nos producteurs qui
souhaitent depuis longtemps améliorer la qualité du lait et la
rusticité du cheptel, ont introduit la race Jersiaise, caractérisée
par sa petite taille, qui est maintenant la prépondérante du
troupeau. La race Jersiaise a longtemps, par le passé, était une
race laitière dominante de par le monde car petite et légère, elle
pouvait être transportée par bateau. Ces petites vaches ont
l'avantage de produire un lait riche en protéine et en matière
grasse. Afin d'équilibrer le rapport graisse / protéine, le cheptel
a été enrichi par l'introduction de la race Normande, qui permet
ainsi d'obtenir un lait idéal pour la fabrication de fromage.
Dernièrement nos producteurs ont également introduit la race Pie
Rouge des prés. Le troupeau comprend une quarantaine de vaches issue
de ces croisements et un taureau de race Jersiaise.
La
visite s'est poursuivie par la fromagerie ou Karine nous a montré
leur nouveau pasteurisateur, qui leur simplifie la fabrication des
yaourts. Le lait est ainsi chauffé à 80 degrés pour tuer les
germes, avant d’être ramené à la température idéale pour
l'introduction des ferments. A l'inverse pour les fromages le lait
n'est pas pasteurisé. Une fois le PH du lait stabilisé, les ferment
sont introduits. Selon les ferments utilisés, le produit final sera
un fromage blanc ( ou fromage frais), un breyton ou de la tomme.
Nous
sommes également passés par la salle de traite, chaque vache
produit 10 à 15 litres de lait par jour. La traite dure 7 minutes
par vache (matin et soir), le lait sort des pies et va directement
dans un tank de lait ou il est refroidi a 3 degrés. Ils ont un tank
pour la firme Biolait (fournisseur des Biocoops) et un tank pour la
livraison de lait et de fromages des Amaps et magasins de
producteurs. 80% du lait transformé est fournis aux Amaps.
La
visite s'est ensuite poursuivie par la découverte des pâturages
découpés en petites parcelles de moins d'un hectare. Le principe
est que les vaches ne passent qu'une journée par parcelle selon le
rythme de renouvellement de l'herbe de 14 semaines. les pâturages
sont composés de trèfle et de ray-grass (variété d'herbe), qui
sont renouvelés tous les 4 à 7 ans. Les vaches sont dans les
pâturages de mars à novembre, le bœufs y sont toute l'année.
Pascal
produit la totalité des céréales qui complémentent l'alimentation
des vaches. Il s'agit d'un mélange de graines qui est mis en culture
simultanée sur une unique parcelle. Il est composé de pois, blé,
avoine, féveroles afin d'obtenir un équilibre entre protéine,
énergie (glucide) et fibres. Le résultat de cette culture peut être
ajusté par de l'orge produit séparément. Les graines récoltées
sont aplaties avant d’être données aux vaches car elles sont
alors plus assimilables.
La
visite s'est terminée au milieu du troupeau ou nous avons pu
constater les différentes morphologies et robes issues des mélanges
génétiques concocté par nos éleveurs.
Après
toutes ces explications, il a bien fallu reprendre des forces autours
d'un pique nique partagé, amélioré de saucisses et chamalos
grillés, proposés par nos hôtes, et accompagné du pain de Lucie
et Thierry. Le chaleureux accueil de nos hôtes et la présence du
soleil ce jour là, nous a permis de lézarder sur la ferme jusqu'en
fin d’après-midi.
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